_1) Série du chêne pubescent Quercus pubescentis (Fagacées)
Etage Collinéen (Jusqu’à 700m en adret, 600m en ubac). Il réunit deux ensembles : les collines bien drainées et les fonds de vallées à nappe phréatique.
Feuilles, glands.
Chênes: pédonculé, sessile, pubescent.
Photo 27a Hybrides Quercus petraea x Q. pubescens.Photo 27b
- Anatomie : arbre tortueux. Feuilles pubescentes à leur face inférieure et aux lobes aiguës ; glands sessiles Tabl. VII et Photo 27a.
Différences | Espèces | |||
Chêne pubescent Quercus pubescens |
Chêne sessile Quercus petraea |
Chêne pédonculé Quercus robur |
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Glands | sub-sessiles | sessiles | pédonculés (4cm) | |
Feuilles | ||||
Limbes | ||||
Lobes | aigus | arrondis | arrondis | |
Largeur maxi | au milieu | au milieu | au 1/3 supérieur | |
Oreillettes basales | non | non | 2, arrondies | |
Pilosité face inf | importante | faible | nulle | |
Ecologie | Sols | |||
calcaire | grande amplitude | profonds | ||
Humidité | xérophile | xéromésophile | mésophile | |
Situation | pentes d'adret rocailleuses |
pentes toutes orientations |
zones planitiaires basses vallées |
Souvent hybridation avec le chêne sessile. Photo 27b.
- Ecologie : espèce calcicole, thermophyle et xérophyle.
- Répartition : grande extension dans les Alpes provençales. Au Nord (Dauphiné Savoie), contrées plus humides, le chêne pubescent se réfugie sur des rocailles calcaires où sa croissance est très lente. Fig 17 et Photo 27c .
Aire de répartition du Chêne pubescent.
Fig 17Chêne pubescent sur rocaille.
Photo 27c
Chênaies climaciques
- Arbustes :Aire du buis. Fig. 18
Le buis (Buxus sempervirens) Fig 18. Il se raréfie en Hte-Savoie où subsistent quelques îlots dont la célèbre buxaie de Coudrée et un peuplement vers Sallanches.
Chèvrefeuille de Toscane - Lonicera estruca (Caprifoliacées).
Photo 28).Juniperus communis - Genévrier commun (Cupressacées).
Photo 29.Amélanchier à feuilles rondes - Amelanchier ovalis (Rosacées).
Photo 30.Cotonéaster à feuilles entières - Cotoneaster integerrima (Rosacées).
Photo 31.
- Sous arbustes: fragon petit-houx - Ruscus aculeatus
(Liliacées). Photo 32.
- Strate herbacée : riche, surtout en lisières.
Géranium sanguin - Geranium sanguineum (Géraniacées).
Photo 33.Trèfle pourpre - Trifolium rubens (Fabacées).
Photo 34Trèfle de montagne- Trifolium montanum (Fabacées).
Photo 35.Tanaisie en corymbe - Tanacetum corymbosum (Astéracées).
Photo 36.Anthéricum rameux - Anthericum ramosum (Liliacées).
Photo 37Campanule carillon - Campanula medium (Campanulacées).
Photo 38.Hellébore foetide - Helleborus foetidus (Renonculacées).
Photo 38b.
Orchis pourpre - Orchis purpurea (Orchidacées).
Photos 40aOrchis pourpre - Orchis purpurea (Orchidacées).
Photo 40bMélique ciliée - Melica ciliata (Poacées). Sur rocailles.
Photo 41aMélique ciliée - Melica ciliata (Poacées). Sur rocailles.
Photo 41b.
Pelouses calcicoles xérothermophiles.
Peu denses, elles recouvrent des sols calcaires, superficiels et secs. Quelques espèces typiques :Brise intermédiaire - Briza media (Poacées).
Photo 42.Oeillet des Chartreux - Dianthus carthusianorum (Caryophyllacées).
Photo 43.Anthyllide vulnéraire - Anthyllis vulneraria (Fabacées).
Photo 44.Globulaire allongée - Globularia bisnagarica (Globulariacées).
Photo 45.Lin à feuilles menues - Linum tenuifolium (Linacées).
Photo 46.Euphorbe faux cyprès - Euphorbia cyparissias (Euphorbiacées).
Photo 47aEuphorbe faux cyprès - Euphorbia cyparissias (Euphorbiacées).
Photo 47bPrimevère officinale - Primula officinalis (Primulacées).
Photo 48.
Une originalité
Leur grande richesse en Orchidacées.Orchis militaire - Orchis militaris.
Photo 49.Orchis singe - Orchis simia.
Photo 50.Orchis pyramidal - Anacamptis pyramidalis.
Photo 51.Orchis homme pendu - Aceras anthropophora.
Photo 52.Orchis à odeur de bouc - Himitoglossum hircinum.
Photo 53.Ophrys araignée - Ophrys sphegodes.
Photo 54Ophrys mouche - Ophrys insectifera.
Photo 55.Ophrys bourdon - Ophrys holoserica.
Photo 56
- Intérêt : pelouses riches avec des espèces à affinités méridionales. Très faible valeur fourragère.
Colonies méridionales
Au cours de la période post-glaciaire « Sub-Atlantique » (-6000 ans), un réchauffement climatique provoque la migration, vers le nord, d’espèces méditerranéennes. Les refroidissements ultérieurs éliminent beaucoup de ces plantes mais certaines subsistent dans les sites les plus chauds de la série du chêne pubescent.
- A la base Ouest du Vuache :
Erable de Montpellier - Acer monspessulanus (Acéracées).
Hélianthème des Apennins - Helianthemum apenninum (Cistacées). Photo 57
Aphyllante - Aphyllantes monpelliensis (Liliacées), à Apremont. Photo 58Hélianthème des Apennins - Helianthemum apenninum (Cistacées).
Photo 57Aphyllante, à Apremont - Aphyllantes monspeliensis (Liliacées).
Photo 58
- Dans la vallée de l’Arve :
Ononis à feuilles rondes - Ononis rotundifolia – (Fabacées). Baguenaudier - Colutea arborescens – (Fabacées).
- Plus au sud, dans la cluse de Chambéry :
Olivier- Olea europaea – (Oléacées), à Brison St-Innocent.
Chênaies pubescentes internes
Sur les adrets calcaires des vallées internes (Val d’Aoste, Ht-Valais) des chênaies sans buis alternent avec des pelouses riches en espèces steppiques de l’Europe centrale parmi lesquelles :
Stipe chevelu - Stipa capillata (Poacées). Rencontrée aussi en Savoie.
Photo 59.