Conclusion

Au sein d'une espèce, les plantes ont le même capital génétique (génotype) mais son expression (le phénotype) varie, parfois temporairement, sous l’effet de contraintes environnementales : climatiques, édaphiques ou biotiques. Aussi apparaissent des différences morphologiques, anatomiques ou physiologiques entre des individus développés dans des milieux contrastés. Ces modifications (accommodations) qui peuvent apparaître comme des adaptations ne sont que provisoires car les graines de ces individus semées dans la station initiale, redonnent les mêmes phénotypes. Ce mécanisme réversible ne doit pas être confondu avec la naissance, par mutations, de nouvelles espèces.

Les chercheurs qui étudient ces phénomènes d’accommodation réunissent une collection d’individus dont ils vérifient leur appartenance à la même espèce puis deux types d’expériences sont possibles.

  • Cultiver simultanément, des individus dans des milieux naturels contrastés (altitudes croissantes par exemple).
  • 2° Cultures dans enceintes où sont maîtrisés les facteurs environnementaux (lumière, humidité) les plus modernes étant les phytotrons. Cette méthode permet d’analyser, séparément, l’action de chaque facteur déterminant.

Plus simplement, sans appareillage spécialisé, des accommodations liées à l’altitude, la lumière, peuvent être observées facilement chez certaines espèces qui montrent une grande souplesse dans l’expression de leur génotype : épicéa par exemple.