_14) Série du pin cembro et du mélèze
Pin cembro=Arolle - Pinus cembra (Pinacées)
Photos S 32, S 33.Pinus cembra.
Photos S32Pinus cembra âgé.
Photos S33
Ecologie
Pinus cembra : tronc très agé.
Photo S34
Sa grande résistance au froid lui permet de se hisser à plus de 2000m.
- Des sols à humus brut, sur silice, lui sont favorables ; il se raréfie sur les calcaires.
- Il préfère les ubacs qui lui assurent une bonne alimentation en eau.
- Essence de demi-ombre, il forme des cembraies adultes denses.
- Croissance lente et longévité remarquables > 400 ans dans le Briançonnais. Photo S 34.
Répartition
Son aire s’étend sur les Alpes externes et internes. Fig. S 3.
Aire de épartition de Pinus cembra.
Fig. S3
Quelques rares stations subsistent sur des massifs subalpins : Flaine, Bargy et Aravis.
Reproduction
Le pin cembro est handicapé par les aléas de sa reproduction.Pinus cembra : cônes femelles.
Photo S35
- Fructifications efficaces, une année sur cinq ou six.
- Cônes globuleux ne s’ouvrant pas à maturité pour libérer les graines. Photo S 35.
- Graines grosses et comestibles, recherchées par de nombreux prédateurs (écureuils, oiseaux et même homme) d’où des pertes importantes.
- Graines sans ailes, non dispersées par le vent comme celles des autres Pinacées. Le salut provient du casse-noix. -Nucifaga carycactalis- (proche des Corvidés). Il ouvre les cônes, grace à son bec fort, engloutit les graines dans son gésier, les transporte et les régurgite dans de petites cavités du sol (les greniers), sur des reliefs faiblement enneigés. Il retrouve ces réserves, en hiver, mais quelques greniers sont oubliés et leurs graines pourront germer.
- Usages. Bois facile à sculpter utilisé par les artisans de vallées internes (Val d’Aoste).
Les cembraies
Cembraie dégradée.
Photo S36Les cembraies « climaciques » constituent des forêts denses et majestueuses. Mais baucoup sont traumatisées (coupes abusives, défrichements pastoraux, extension de domaines skiables) et présentent un aspect ruiné : petits bosquets d’arolles mêlés a une rhodoraie- aulnaie verte. Photo S 36.
Des peuplements mixtes : pin cembro-mélèze, traduisent la colonisation d’un mélèzéin par l’arolle.
Végétation compagne
Les cembraies, recouvrent une lande à rhododendron et à myrtilles. Présence de la rare Clématite de Alpes. Photo S 37.Clematis alpina.
Photo S37
Mélèze - Larix decidua (Pinacées)
Aspect
Arbre élancé (h=20m.), pyramidal, aux branches horizontales. Ecorce épaisse, crevassée, résistante aux chutes de pierres.
Aiguilles fines, L=3cm), caduques, réunies en faisceaux de 10-15, à l’extrémité de rameaux courts (2cm). Leurs teintes varient suivant les saisons : vertes claires au printemps, vertes foncées en été, jaunes d’or en automne. Photos S38, S 39, S 40.
Cônes femelles petits, dressés, libérant de nombreuses graines ailées. Photo S 41.Larix decidua: jeune rameau.
Photo S38Mélèzéin: aspect estival.
Photo S39Larix en automne.
Photo S40Larix decidua: cône femelle.
Photo S41
Ecologie
Larix decidua: colonisation moraines.
Photo S42Ses aiguilles peu cutinisées, transpirent plus que celles des autres Pinacées aussi une bonne alimentation hydrique est nécessaire d’où son implantation préférentielle sur des ubacs. Paradoxalement, il supporte mal les étés humides des massifs subalpins et du Chablais qui favorisent des maladies fongiques et la concurrence de l’épicéa ; il préfère le climat lumineux des vallées internes.
- L’intensité de la photosynthése est supérieure à celle de l’arolle aussi le mélèze croît plus vite, à situation égale, que le cembro.
- Cette espèce héliohile ne supporte pas la concurrence d’autres arbres. Aussi les mélèzéins forment des peuplements clairs, nommés « près-bois » souvent pâturés.
- Le mélèze colonise les espaces déforestés : pelouse, moraines récentes. Photo S 42.
Répartition. Fig S4
Aire de répartition de Larix decidua.
Figure S4
Dans les vallées «intermédiaires» ( Argentière) et « internes » (Val d’Aoste), il se substitue aux cembraies décimées et, parfois, il envahit le Montagnard (Vallorcine).
Flore compagne
Le caractère pionnier des mélèzéins explique la diversité des sous-bois : pelouses, landes. Des cembraies-mélèzéins à rhododendron ferrugineux sont fréquentes.
Attaques parasitaires
Les aiguilles sont dévorées par la Tordeuse du Mélèze, chenille qui apparaît, massivement, tous les 7 ans. Photos S 43, S 44, S 45.Larix decidua. Tordeuse.
Photo S43Papillon tordeuse du mélèze.
Photo S44Larix. Attaque par la tordeuse.
Photo S45
Intérêt
Son bois rosé, résistant aux intempéries, est utilisé pour les menuiseries extérieures. Le mélèze fixe des sols nus et instables (moraines). Belles teintes saisonnières.