_13) Série subalpine de l’épicéa - Picea abies (Pinacées)
Photos S 2, S 3, S 4, S 5, S 6, S 7, S 8, S 9.
Ecologie
Supportant mieux le froid hivernal que le sapin, il se hisse dans le subalpin.
- Doué d’une grande plasticité écologique, Il s’implante de 600 à 2000m, sous toutes les expositions et sur tous les types de sols (sauf marécageux) ; toutefois des sols acides, bien alimentés en eau et aérés, lui sont très favorables.
- Un colonisateur efficace. Ses plantules héliophiles envahissent les pâturages abandonnés. Les forestiers facilitent sa dominance par des coupes d’éclaircies.
- Un enracinement superficiel le rend sensible aux chablis. Photo S 10.
-Une litière abondante et acidifiante engendre des humus de types mor ou moder.
Répartition
Abondant dans les Alpes du nord, Il se raréfie dans le Sud-Dauphiné et disparaît dans le Briançonnais plus sec.
Diversité morphologique
Epicéa columellaire
Le tronc mince et allongé porte des branches courtes, courbées vers le bas, sur lesquelles la neige glisse. Photo S11.
Epicea en touffe
Dans le subalpin supérieur, des épicéas de faible hauteur (3 m.) sont enfouis, en hiver, sous des congères. Les branches inférieures, plaquées sur le sol, marcottent et engendrent, au bout de quelques années, de nouvelles tiges très rapprochées qui édifient un buisson de 3 à 4m de haut et de 4 à 6 m de diamètre qui résiste mieux aux rigueurs de l’hiver qu’un arbre seul. Photos S 12, S13 et Fig S 1
Epicéa en boule
Au sommet du Subalpin, des arbres ne dépassant pas le manteau neigeux protecteur restent nains. Photo S 14 et Fig S 2.
Epicéa isolé
Dans des pâturages et des zones clairiérées, il prend un profil en cône avec des longues branches basses. Photo S 15
Epicéa en massifs serrés
Le manque de lumière, à l’intérieur du peuplement, élague les branches d’où des troncs élancés et sans nœuds. Photo S 16.
Parasites
Le bostryche attaque et fait périr des arbres affaiblis. Photo S 17.
Intérêt
L’épicéa fournit un bois très recherché.
Pessières à myrtilles
Elles recouvrent des sol à humus épais, très acides et moyennement humides.
Espèces compagnes
Espèces plus rares
Une originalité
Pessière à myrtilles sur calcaires massifs. Les aiguilles édifient une couche épaisse d’humus brut sur laquelle pousse la myrtille. Sur des affleurements calcaires un peu humides se fixe une petite fougère : Asplénium à pétiole vert - Asplenium viride. Photo S 27.
Pessières à airelle rouge
Sur des adrets rocailleux et secs, s’installent des pessières chétives, de faible productivité ayant surtout un rôle de protection. Photo S 28.
Principales espèces
Souvent issues des landes xérophyles environnantes à airelle rouge, genévrier nain, callune, raisin d’ours, décrites ultérieurement. (Voir groupement landes xerophyles).
Présence de la Valeriane de montagne.
Pessières à hautes herbes
Installées sur des ubacs humides, longtemps enneigés, elles surmontent des hêtraies-sapinières à hautes herbes. Photo S 30.
- Végétation : Le sous bois est envahi par une mégaphorbiaie comparable à celle de l’aulnaie verte décrite ultérieurement. (Voir groupement 19). Fréquence de : Fougère femelle.
La régénération de l’épicéa, impossible sous le couvert des hautes herbes, s’effectue sur des microreliefs : anciennes souches, bombements rocheux.