Les facteurs biotiques
La concurrence pour la lumière
La pénombre estivale sous les hêtraies sapinières, élimine les héliophiles mais convient à des sciaphiles. (Gaillet odorant, Carex des bois, plantules de Sapin, Oxalis petite oseille, Prénanthe pourpre, Sceau de Salomon.
Les héliophiles ne supportent pas les couverts arborés. Le pin sylvestre colonise des adrets rocailleux et secs des vallées internes inhospitaliers à d’autres arbres ; dans les clairières forestières s’installent, provisoirement, des héliophiles : Epilobe en épi (Photo 31). Epilobe en épi
Photo 31Galle sur feuille de chêne sessile
Photo 32
Le parasitisme
Les attaques parasitaires ont des conséquence variables.
- Altérations morphologiques faibles : galles de feuilles de chênes (Photo 32), de feuilles de hêtre (Photo 33), dues à des larves de Cynipides.
- Affaiblissement de la plante. Cuscute sur de nombreuses espèces (Photo 34 et 34 b), Tordeuse du Mélèze chenille se nourrissant des aiguilles avec une invasion tous les 7 ans (Photo 35).Galle sur feuille de Hêtre
Photo 33Cuscute sur Fougère
Photo 34 Cuscute sur Fougère
Photo 34b
- Attaques parfois mortelles : « Encre du Châtaignier » due à un champignon (Phytophtora cinnamoni), larves de Bostryche sous l’écorce d’Epicéa.
La symbiose
Association à bénéfices réciproque, entre 2 êtres vivants.
- Les mychorhizes : association entre les hyphes d’un champignon et des radicelles. Fréquentes chez les arbres et les arbustes du subalpin, elles remplacent les poils absorbants pour une absorption plus efficace dans des sols à humus brut (Photo 35 ).
- Les nodosités radiculaires. Des radicelles hypertrophiées abritent des bactéries filamenteuses fixatrices d’azote ce dont profite la plante (Photo 36). Mychorhize de Pin cembro
Photo 35Nodosités radiculaires d’Aulne blanc
Photo 36
Les actions humaines
Depuis des siècles les paysages végétaux sont transformés par l’homme.
Les pressions pastorales et agricoles
De nombreuses déforestations, souvent très anciennes, ont détruit les forêts primitives. Pessières subalpines transformées en pâturages : Charmant-Som. Forêts de basse altitude (Charmaies) défrichées pour la polyculture. Forêts de plaine (forêts riveraines) remplacées par des cultures maraîchères, du maïs.
Les changements d’essences forestières
L’épicéa au bois recherché, remplace le hêtre la suite de « coupes d’éclaircie » qui favorisent la régénération de Picea abies aux plantules héliophiles. Des parcelles abandonnées, des clairières sont plantées en Epicéa.
Pressions urbaines et industrielles
Une stérilisation complète du couvert végétal provient de l’urbanisation intensive, de la création de zones industrielles et de voies de communication. Plus insidieux est le « mitage » des grandes banlieues par de multiples lotissements.
Les pressions touristiques. Les stations de haute altitude, marquent profondément les paysages (Photo 37).Station des Saisies (74)
Photo 37
Les pollutions
D’origine industrielle
L’électrométallurgie de l’aluminium a pollué, par le fluor, certaines vallées alpines (Maurienne) : dépérissement des forêts de résineux, altération des pâturages entraînant des maladies du bétail. Des améliorations technologiques ont diminué ces impacts. -Pour la détection des pollutions industrielles, les lichens sont de bons réactifs car ils accumulent pendant des mois les polluants. (J. ASTA) .
Liées à la circulation automobile
Le rejet de gaz comme des oydes d’azote ou de microparticules solides sont dangereux, pour les populations surtout lorsque les températures sont élevées. Leur impact sur le manteau végétal n’est pas encore élucidé : Pluies acides ?
- Des rejets de gaz à effet de serre (C02 en particulier)
Les besoins énergétiques ( industries, transports, chauffage,…) sont couverts, en partie, par la combustion de substances organiques non renouvelables (pétrole, charbons, gaz) ou renouvelables (bois, ordures). Ces oxydations dégagent du CO2 ; son % qui augmente dans l’atmosphère, amplifie l’effet de serre et entraîne une élévation des T° peut être liée, aussi, à des perturbations d’origine astronomique. Si cette tendance s’accentuait, pendant des décennies, elle entraînerait des translations importantes des aires des groupements végétaux, par exemple le Bassin Parisien serait colonisé par une végétation méditerranéenne et le niveau des mers s'élèverait.