L'étage subalpin

Des conifères (Pinacées), parents de ceux des zones arctiques, constituent les forêts climaciques. Ils sont adaptés au froid et aux sols à humus brut, acides et pauvres.

Résistance aux gelées hivernales

Un phénomène d’«endurcissement » apparaît, en automne, lors de la diminution des jours et se traduit par des modifications chimiques des membranes et des contenus cellulaires qui retardent l’apparition du gel intracellulaire mortel. Il atteint son optimum, en janvier avec une intensité variable suivant les espèces : -15° à -20° pour le sapin, -30° pour l’épicéa, -35° pour le mélèze et - 40° pour le pin cembro. Il diminue, puis disparaît, au printemps. Ce «désendurcissement », précoce chez le hêtre qui craint les gelées printanières, s’effectue plus tardivement chez les conifères subalpins.

Fonctions physiologiques débutant à basses températures

Les activités physiologiques débutent à une température minimum, croissent jusqu’à une température optimum et décroissent au-delà. Exemple, pour la fonction chlorophyllienne.

Espèces T° Minimale Optimale Maximale
Chêne pubescent 20° 30°
Pin cembro -1° 10° 30°

Les résineux subalpins «synthétisent» dès le début du printemps mais l’intensité photosynthétique reste faible en raison de leurs aiguilles lignifiées (exception pour le mélèze).

Les sols absorbants

Les humus bruts libèrent peu de nutriments aborbables par les poils absorbants radiculaires.

Apparaît une stratégie de remplacements : les radicelles sont entourées d’un feutrage de filaments mycéliens (partie végétative d’un champignon nommé mycorhize) qui pénètre, d’une part, dans les racines et envoie, d’autre part, de longues ramifications dans le sol. (Photo S 1).

Mycorrhize de Pinus cembra.Mycorrhize de Pinus cembra.
Photo S1

 

 

Le champignon puise ses aliments organiques (sucres, protéines) dans les radicelles grace aux filements internes tandis que les filaments externes absorbent la solution du sol et en font profiter l’hôte. Cette association à bénifices réciproques est une symbiose. Les «fructifications » des mycorhizes forment, à la surface su sol, les « champignons » des bois : bolets, chanterelles. Chaque arbre est associé à une espèce de « champignon ».